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mlav.land | crédits

Projet de Fin d'Études
École Nationale Supérieure d'architecture Paris Malaquais
Maud LÉVY & Antoine VERCOUTÈRE
Directeur de diplôme : Philippe MOREL
Second enseignant : Jérémy LECOMTE




introduction

MLAV.LAND est un territoire de recherches, d’explorations, d’investigations, et de production sur l’architecture, et ce que nous considérons comme ses pratiques voisines.

Nous cherchons à explorer des conditions décisives qui forment un large paysage prospectif. Par la lecture de l’ensemble de ces explorations, nous voulons faire émerger une vision des problématiques qui questionnent déjà notre pratique architecturale contemporaine.

Les premières recherches qui ont guidé notre travail gardent toutes cette intention de regarder par-delà les innovations et évolutions, pour en imaginer les possibles conséquences. Il est évident que ces spéculations ne peuvent être vues comme des prédictions, mais bien comme des imaginaires partiels d’un futur inconnu.

Nous portons dans ces problématiques la conviction que ces questionnements prospectifs révèlent un état présent. Convaincus que la réalité ambiante se définit par une multiplicité de domaines, de mesures, de dialogues, il nous est indispensable de tenter d’en saisir une partie. C’est donc sous la forme d’une recherche diffuse que nous voulons aborder nos sujets et les faire dialoguer, en installant une organisation rhizomatique de lieux autonomes et interconnectés ; d’intérêts, de curiosités, de recherches, de rencontres, d’accrochages à des thèmes, des auteurs, des architectes, des œuvres, des bâtiments, etc.

Nous y voyons une démarche de projet propre à l’idée de diplôme : ce terrain se doit de finaliser une période d’études. Nous cherchons à y mettre un point d’orgue, pour remettre en question nos années précédentes, mais surtout celles qui vont suivre. Élargir nos centres d’intérêts, nos connaissances, pour développer une définition de l’architecture qui nous est propre. Cette définition passe selon nous par un regard prospectif questionnant le contemporain, par l’expérimentation d’outils, de médias, par l’exploration de sujets, d’œuvres, de lieux réels, virtuels, qui formeront nos positions d’architectes.

questions

Qu’est-ce que nous percevons ?

Quelle est la dernière perception nouvelle que j’ai ressenti ?

Dois-je partager cette réalité singulière ?

Comment puis-je la communiquer ?

Le langage suffit-il à exprimer mes perceptions ?

En considérant la limite du langage comme limite du monde, le langage limite-t-il les sens ?

Le mot comme définition d’un réel, limite t-il ce dernier pour le rendre (com)préhensible, transmissible ?

Comment l’usager peut-il transmettre l’expérience d’un lieu architectural ?

Quel est la limite des mots dans la transmission ?

Ils permettent de transmettre quantités de savoirs à quantités de personnes, mais arrivent-il à transmettre l’expérience, la sensation, le vécu ?

Devons-nous parler d’architecture ?

Comment devons-nous parler d’architecture ?

Le langage doit-il s’augmenter de multiples médias pour exprimer l’architecture ?

Cette évidence établie, comment l’architecture fait percevoir des sensations ?

L’architecture peut-elle transmettre ce que le mot ne parvient pas à faire ?

Quel est le rôle de l’architecture vis-à-vis du corps ?

L’architecture est-elle au corps ce que le mot est à l’esprit ? L’architecture doit-elle uniquement produire un abri ?

Le confort est-il un corollaire du progrès technologique ?

Le confort est-il subjectif ?

Est-il un idéal construit et rendu "objectif" ?

Construit par qui ?

Quels sont les devoirs de l’architecte, au-delà d’un cadre strictement juridique ?

Existe-t-il une définition de l’architecture ?

Le corps est-il sujet d’une architecture ?

Le corps est-il objet d’une architecture ?

Est-il possible de quantifier des perceptions avec des mesures et des cadres scientifiques (électro-encéphalogramme, pouls, température, etc) ?

Quels sens peuvent avoir ces quantifications ?

Transposer ces quantifications, est-ce les faire dériver, les limiter, et/ou les augmenter ?

Y a t-il une part de notre perception qui reste inquantifiable ?

Peut-on parler de perception pour une machine ? Comment la qualifier ? L’évolution de notre langage est-elle en décalage/en retard avec/face à l’évolution technologique ?

Est-ce que la "perception" de la machine est plus fidèle à la réalité ?
Est-ce que la "perception" de la machine est objective ?

L’objectivité est-elle synonyme de mesurable, quantifiable ?

La perception humaine va-t-elle se résumer à une interface avec la machine ? Donc à la "perception" de la machine ?

Y a-t-il une opposition entre humain et machine ?

La machine est-elle une sous-partie de l’humain ?

L’humain est-il une "machine" ?

Allons-nous faire face à une dilution entre humain et machine ? Qu’est-ce que cette dilution peut éveiller de nouveau en architecture ?
Est-ce qu’elle va diminuer la perception humaine ?

Quelle expérience de l’architecture pour l’humain augmenté ?

Quelle mémoire de l’architecture pour l’humain augmenté ?

Nos perceptions ne sont-elles que des données ?

Est-ce que nous assistons à une homogénéisation des perceptions ? Quelle est la place de la subjectivité au sein de cette homogénéisation ?

La subjectivité est-elle une composante fondamentale de l’acte créateur ?

L’inconscient est-il une composante fondamentale de l’acte créateur ? N’étant constitué que d’héritage et d’influences extérieures, pouvons-nous réellement faire preuve de mérite et d’autorité sur soi ?

Mettre en forme ces matériaux empruntés ne relève t-il pas d’une sorte d’automatisme et non d’un libre arbitre ?

La spontanéité est-elle un automatisme ?

L’humain est-il une “machine” de nature autre ?

Quelle est la place de l’émergence, de la spontanéité et de la perception dans un monde fabriqué et ressenti au travers de la machine computationnelle ?

L’expérience de l’architecture est-elle nécessairement liée au corps ? Rêver d’architecture, est-ce expérimenter une architecture ?

Où placer le rêve entre réel et virtuel ?

Se souvenir d’une architecture, est-ce la redessiner, la ressentir ? L’architecture est-elle une trace du temps ? (redéfinissable, ré-interprétable, tant qu'existante ?)

Vers quelle trace spatio-temporelle l’architecture tend-elle ?